Comment manger la mousse au chocolat ?
Pour ce nouvel article je souhaite tout d’abord partager une expérience toute fraiche sur une mousse au chocolat que j’ai mangée. En effet au milieu de ma dégustation, j’ai découvert, non sans surprise, que cette dernière recouvrait en fait une ganache au chocolat. De ce fait mon expérience s’est retrouvée plutôt réduite du fait d’un constat que je fis juste après : je n’avais pas mangée ma mousse comme il faut et je me suis donc retrouvé à manger la ganache toute seule là où la combinaison des deux produit aurait sublimé le tout.
Bien qu’en apparence anodine, ce désagrément me fit remarquer plusieurs points intéressants :
Tout d’abord, par la structure même de la mousse qui ne pouvait pas être le fruit du hasard. Quand bien même elle était simple, il me semble évident que cette dernière avait été pensée dans un but, qu’il y avait, derrière cette superposition des deux produits, une intention véritable dans l’expérience culinaire dont j’aurais pu profiter si j’avais mangé cette dernière dans de meilleures conditions.
Mais, aussi parfaitement délicieuse qui puisse être cette intention, aucun élément, aucun indication et encore moins de chef d’orchestre pour m’indiquer ce qu’il aurait fallu faire.
D’où la question suivante : comment faire pour s’assurer que ceux qui consomment mes produits les consomment comme il faut ?
Une première solution serait d’expliquer au consommateur la démarche à poursuivre, de manière plus où moins directe. On pourrait comparer ça dans le monde du jeu de société aux animations ou aux présentations de jeux sur des stands. L’idée étant alors qu’un personne « qualifiée » vienne transmettre les information directement, voire à suivre ce dernier dans sa consommation. Mais on se heurte à un problème assez conséquent qui est lié à la quantité d’énergie dépensée dans cet effort. Plus encore pour un produit distribué à des milliers d’exemplaires, il est tout simplement impossible de se couper en autant de parts pour expliquer à chacun la bonne démarche.
Une seconde solution serait par la création d’une notice, qui serait transmise à la place d’un suivit à l’instar d’une règle de jeu ou d’une notice de montage de meuble. Ainsi, l’intention est transmise et il ne reste plus qu’à suivre les indication pour profiter pleinement du produit. Mais cela, dans le cas de la mousse, semble assez lourd comme mise en place. De plus, rien ne garantis sur la bonne compréhension du message et l’écriture des telles indications peut se révéler assez ardue. En fait en sauvant de l’énergie on perd le fait de pouvoir être observateur et donc de constater tout résultat par rapport à ce qu’on avait anticipé.
Mais tout ça, tout ce que je viens d’énoncer ne serait pas tant un problème sans parler de complexité. En effet, la transmission d’une intention n’est un souci que sur ce point. En outre pour le cas de ma mousse, c’est bel et bien l’écart entre le produit et sa méthode de consommation qui m’a mis à défaut.
Tu as fini par avoir la surprise de la ganache puis le déclic.
Se tromper n’est un danger que si en te trompant tu avais conclu que la mousse n’était pas bonne (trop fade, par exemple) et t’en étais ensuite détourné à tout jamais.
Dès lors que tu as percuté, n’est-ce pas, au contraire, un goût de reviens-y qui prend le dessus ?
De même, dans un jeu, permettre à la majorité de tes joueurs de bien comprendre les règles me semble important ; les biberonner pour ne pas qu’ils jouent mal, en revanche, me semble moins important. Souvent dans un jeu, la phase de découverte est la plus stimulante. Ce serait dommage de lui imposer trop de contraintes…
Merci pour ton retour. En effet la sensation que quelque chose n’allait pas m’a donné envie de retenter mon expérience d’une autre façon (et puis j’avais acheté les mousses par 2, ça aide aussi un peu).
Tu as en effet raison dans ce fait (qui aurait pu être la conclusion de mon article) qui faut parfois lâcher prise sur la partie (surtout celle qu’on ne joue pas) et ne pas trop s’attendre à ce que les joueurs jouent le jeu à l’identique de ce qu’on voudrait.
Pour l’histoire, j’ai l’impression que la marque de la mousse à changé son produit pour quelque chose de plus simple. Comme quoi je n’étais pas le seul perturbé.